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Fabrication de solutions hydroalcooliques par le SDIS 67

03/04/2020

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L’usage des solutions hydroalcooliques (SHA)

L’usage des solutions hydroalcooliques (SHA) étant, avec le lavage des mains à l’eau savonneuse, au cœur de la stratégie de lutte contre le coronavirus, ces produits ont été fortement prisés, entraînant un risque de rupture d’approvisionnement. En conséquence, le gouvernement a pris un arrêté autorisant les pharmaciens à produire jusqu'au 31 mai 2020 de la solution hydroalcoolique, conformément aux recommandations de l'organisation mondiale de la santé qui précisent la composition, les précautions de préparation, le mode opératoire et les mentions d’étiquetage. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique qu’il faut quatre ingrédients principaux pour la préparation de sa formule 1 : de l’éthanol (autrement dit de l’alcool), du peroxyde d'hydrogène, du glycérol et de l’eau distillée. Cela étant, la préparation d’une telle solution requiert quelques précautions et savoir-faire, notamment en termes d’hygiène et de désinfection, et du matériel assez spécifique (béchers gradués, alcoomètre…). Les flacons remplis de la solution obtenue sont placés en quarantaine pendant 72 heures, délai permettant la destruction des spores bactériennes potentiellement présentes dans l’alcool ou dans les flacons (neufs ou réutilisés).

Afin de se prémunir contre une éventuelle pénurie, le SDIS 67 a souhaité tester son autonomie d’approvisionnement en fabricant sa propre solution hydroalcoolique, sous l’égide des pharmaciennes du SDIS, avec l’appui des personnels du pôle de l’analyse des risques et de l’organisation des secours et des équipes spécialisées RCH/BIO du centre d’incendie et secours Ouest de Strasbourg.

Les ingrédients ont été fournis gracieusement par les industriels et entreprises locales sollicités par le service des risques technologiques du groupement de l'analyse des risques et de la prospective avec notamment : l’éthanol par la société Lesaffre culinary, le glycérol par la société Fortwenger, le peroxyde d’hydrogène par le lycée Kléber, l’eau distillée par la société Heineken et les flacons par les sociétés Ikea et Corteva.

Le lycée Jean Rostand a ouvert ses portes aux sapeurs-pompiers du SDIS 67 et leur a mis à disposition le laboratoire de génie chimique qui est tout à fait adapté à cette fabrication. Le SDIS 67 a pu compter sur l’équipe de direction du lycée ainsi que sur son professeur de chimie par l’apport de leur expérience et la mise à disposition de l’ensemble du matériel de laboratoire.

Après le passage de consignes strictes d’hygiène et de rigueur dans la préparation des solutions, l’ensemble de l’équipe a pu produire et mettre en flacons les SHA. Les personnels sapeurs-pompiers comme l’ensemble des partenaires extérieurs se sont pleinement impliqués dans ce projet utile à la lutte contre le coronavirus.

Dès la fin de leur mise en quarantaine, les flacons sont distribués par le groupement des infrastructures dans les unités territoriales et les locaux techniques et administratifs du SDIS.

Gestes barrières : Rappel

Dans tous les cas, l’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle que ces produits sont à utiliser sur des mains visiblement non souillées, et qu’il est crucial de respecter un temps de friction d’au moins trente secondes jusqu’à l’obtention de mains sèches. Des recommandations qui vont de pair avec celles de l’OMS, qui précise qu’aucune partie des mains ne doit être oubliée. On veillera ainsi à bien se frictionner le dos des mains, la paume, les pouces, les espaces interdigitaux et le dos des doigts

Le lavage des mains “classique”, à l’eau et au savon, est préconisé dès lors qu’un point d'eau potable est disponible. Car un lavage soigneux des mains à l’eau savonneuse permet d’éliminer l’immense majorité des micro-organismes.