Raphaël, 44 ans
Caporal de sapeur-pompier volontaire (SPV), affecté au centre d’incendie et de secours de Hochfelden (Compagnie Saverne).
- Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 2019
- Profession : directeur d’entreprise de bâtiment et de travaux publics
Pourquoi avez-vous souhaité vous engager en tant que sapeur-pompier volontaire ?
Je me suis engagé tardivement, j’avais 40 ans. Contrairement à beaucoup de pompiers, je n’ai pas baigné dans ce milieu depuis petit. Un jour, la section est venue chez moi pour me proposer le calendrier des pompiers. Ils en ont profité pour me proposer de les rejoindre car ils savaient que j’étais quelqu’un de sportif. J’ai donc tout de suite sauté sur l’occasion.
Avez-vous une intervention marquante à nous faire partager ?
Entre Noël et Nouvel An, j’étais de garde. Nous avons été appelés pour une reconnaissance, c'est-à-dire que nous devions nous rendre sur place et voir ce qu’il se passait. Arrivés sur place, nous avons constaté que la personne qui logeait dans l’appartement ne répondait plus depuis quelques jours. Nous avons donc pris une échelle pour accéder au logement par la fenêtre.
© SIS 67 Je suis arrivé au niveau de la fenêtre et j’ai vu cette dame allongée au sol. J’ai cassé la vitre pour entrer. La dame était vivante, mais au sol depuis trois jours. Cette intervention m’a marqué car j’ai personnellement eu la chance de passer les fêtes de fin d’année en famille, tandis que cette dame était seule allongée sur le sol depuis trois jours sans pouvoir se relever.
Que pensez-vous apporter aux autres en tant que sapeur-pompier volontaire ?
De par mon âge, je pense apporter de la sagesse, surtout aux plus jeunes. Par ailleurs, je suis beaucoup dans le partage, c’est important pour moi. Je transmets mes connaissances et notamment celles liées au sport.
Êtes-vous impliqué dans la section de jeunes sapeurs-pompiers de Hochfelden ?
Oui, je m’implique au niveau du sport encore une fois. J’apprends aux jeunes à bien réaliser les mouvements et surtout, l’importance de maintenir une bonne condition physique car, en tant que sapeurs-pompiers, nous nous devons d’être en bonne forme pour mener à bien nos interventions.
Quel est le ressenti des personnes lorsque vous intervenez ?
En général, nous sommes bien accueillis. La plupart du temps, lorsqu’on arrive sur les lieux de l’intervention, les personnes nous attendent avec impatience.
Quelle est votre implication dans la vie de la caserne ?
Je suis pompier dans mon village, je prends donc des astreintes la nuit. Je prends également des gardes au sein de la compagnie, c’est-à-dire à la caserne de Saverne. Je n’ai pas arrêté de me former durant ces trois dernières années. Je m’implique énormément au niveau sportif. J’organise notamment des séances de sport le mardi soir avec les pompiers de la caserne. Ces séances nous permettent de nous retrouver et de maintenir une bonne entente.
Que pensent vos enfants de votre engagement ?
J’ai un fils qui adore les pompiers. Je suis persuadé qu’il le deviendra également plus tard. Lorsque mon bip (dispositif d’alerte) sonne, c’est le premier à crier dans toute la maison pour me prévenir !
