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Nouh, 20 ans, un parcours de jeune sapeur-pompier avant de devenir sapeur-pompier volontaire

Nouh, 20 ans

Caporal de sapeur-pompier volontaire (SPV), affecté au centre d’incendie et de secours de Haguenau (Compagnie Haguenau).

  • Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 2017
  • Profession : sapeur-pompier de Paris

Comment avez-vous intégré les sapeurs-pompiers volontaires ?

À l’âge de douze ans, j’ai intégré les jeunes sapeurs-pompiers (JSP). J’ai donc effectué mes quatre années de JSP et, à l’issue du brevet de jeunes sapeurs-pompiers, j’ai intégré les sapeurs-pompiers volontaires au centre de secours de Haguenau en 2017.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir jeune sapeur-pompier ?

À la base, je ne connaissais pas du tout le monde des sapeurs-pompiers. Un jour, dans ma ville, on distribuait des flyers pour recruter des jeunes sapeurs-pompiers. Intéressé, je me suis inscrit pour la première année. À l’issue de cette première expérience, j’ai réalisé que ça me plaisait énormément. J’y ai découvert un esprit d’équipe et beaucoup de cohésion. Pour moi, c’est comme une seconde famille. À la caserne, je me sentais dans mon élément et j’étais autant à l’aise dans le sport que dans les manœuvres. Ce sont toutes ces choses qui m’ont motivé à continuer.

© SIS 67

Comment s’est déroulée votre transition de jeune sapeur-pompier à sapeur-pompier volontaire ?

Après mes quatre années de jeunes sapeurs-pompiers, j’ai passé le « brevet des cadets » (brevet nationale de jeune sapeur-pompier) qui a duré deux jours. Cela m’a permis, après mon engagement de sapeur-pompier volontaire, de suivre une formation initiale réduite pour enfin être opérationnel.

Selon vous, quelles sont les qualités à avoir pour devenir sapeur-pompier volontaire ?

Je pense qu’il faut être quelqu’un de sérieux, de dynamique et d’humble.

À quoi ressemble une journée-type dans votre centre de secours ?

Au centre de secours de Haguenau, une journée type commence à 7 h du matin. Nous avons notre prise de garde et à l’issue de cela, nous faisons les vérifications du matériel et des véhicules. Après ces vérifications, nous prenons tous ensemble le petit-déjeuner puis nous faisons le rapport des vérifications du matériel. Nous enchaînons sur une manœuvre incendie ou de secourisme. La matinée se finit par une séance de sport. Après la pause de midi, nous avons des travaux de casernement. Il peut notamment s’agir de nettoyer la caserne. Nous avons ensuite une instruction en salle de cours et la journée se termine par une seconde séance de sport de 17 h à 19 h. Et, à tout moment, je peux partir en intervention.

Avez-vous une intervention marquante à nous faire partager ?

Oui, c’était lors de ma première année en tant que sapeur-pompier volontaire au centre de secours de Haguenau. Nous sommes partis pour un feu d’appartement en plein centre-ville. À notre arrivée, trois étages étaient en feu. Cette intervention m’a marqué car c’était l’une de mes plus grosses interventions mais aussi une de mes premières. J’ai ressenti beaucoup d’adrénaline et j’étais impressionné par l’ampleur et l’intensité des flammes.

Qu’est-ce que cet engagement vous apporte dans votre quotidien ?

Mon engagement m’a apporté beaucoup de discipline et de rigueur. J’ai également appris à travailler en équipe et à me former pour pouvoir évoluer. Grâce à cet engagement, j’ai réussi à faire de ma passion mon métier en devenant sapeur-pompier de Paris sous statut militaire.

Comment votre famille a-t-elle réagi face à votre engagement ?

Au départ, ma famille ne comprenait pas forcément mon engagement, mais dorénavant, elle me soutient. Mon grand frère et moi étions d’abord jeunes sapeurs-pompiers, nous nous sommes ensuite engagés comme volontaires. À force de nous voir prendre des gardes et de faire des manœuvres, et ainsi gagner en expérience, ma famille a commencé à avoir confiance et aujourd’hui, elle est très fière.

Rencontrez-vous des difficultés en raison de votre jeune âge ?

Non pas du tout, je dirais même le contraire. Le fait d’être jeune permet d’assimiler les choses plus vite et de comprendre plus rapidement. Je pense également qu’on apprend la discipline plus facilement et qu’on s’intègre mieux en caserne.

En tant que sapeur-pompier de Paris, comment arrivez-vous à gérer votre engagement volontaire ?

J’arrive à prendre des gardes volontaires dans ma semaine d’équipe. De manière générale, j’arrive à trouver un peu de temps pour moi et venir au centre de secours une fois par mois.

Nouh, 20 ans et caporal de sapeur-pompier volontaire à Haguenau, fait partie des nombreux jeunes sapeurs-pompiers à s’être engagés en tant que sapeur-pompier volontaire après ses 16 ans, avant de devenir sapeur-pompier de Paris. Découvrez son portrait ...

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