19/11/2018
Le terrible accident de TGV survenu le 14 novembre 2015 a permis aux sapeurs-pompiers, notamment les équipes spécialisées sauvetage-déblaiement (SD), de travailler en collaboration avec les agents de la SNCF, cadres et personnels de relevage. Ce retour d’expérience a montré la nécessité d’apprendre à se connaître et de partager nos savoir-faire.
En juin 2017, une visite du technicentre de Bischheim avec notamment une information technique sur les rames de TGV a été organisée par l’école départementale d’incendie et de secours du SDIS 67 (EDIS). Des cadres de l’EDIS, référents secours routiers (SR) et conseillers techniques (CT) en sauvetage-déblaiement y ont participé.
De cette première approche est ressortie que tout accident ferroviaire nécessiterait forcément une complémentarité entre les moyens « risque courant secours routier », sauvetage-déblaiement pour l’aspect manœuvres de force et les équipes de relevage de la SNCF.
C’est ainsi qu’en 2018, sous l’impulsion du responsable formation SDE, les sapeurs-pompiers du Bas-Rhin ont été invités à participer en tant qu’observateur, aux formations de maintien des acquis des équipes de relevage de la SNCF basés à Strasbourg et qui ont vocation à intervenir sur toute la région Grand Est.
Des délégations composées de CT SD, référents SR et sapeurs-pompiers du Haut-Rhin ont ainsi pu participer à 3 exercices depuis le mois d’avril, mettant en œuvre une rame de TGV et un wagon de transport de marchandises.
L’apogée aura été la mise en place d’une manœuvre commune le 20 septembre dernier, mettant en œuvre des moyens sapeurs-pompiers (groupe SR et unité MF) et les équipes de relevage de la SNCF. Le scénario retenu a été une collision entre une voiture et un wagon citerne basculé sur cette dernière avec une personne incarcérée. Après avoir sécurisé le wagon au moyen de treuil et tire fort, le wagon a été levé grâce à des coussins de levage afin d’extraire la voiture et procéder à la désincarcération de la victime en zone sécurisée.
Les équipes de la SNCF ont ensuite pris le relais pour contre-caller la citerne et la remettre sur les roues.
Ce premier exercice commun, qui a ravi l’ensemble des participants, aura justifié l’importance de se rapprocher et d’apprendre à se connaître. Le dialogue et la coordination sont des éléments essentiels pour ce type d’interventions si particulières.
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